Noël ? Elle vit toute l’année avec. Et travaille durant onze mois pour être prête en décembre. Car pour la santonnière, pas question d’accélérer la cadence. « Pour chaque sujet, il faut le temps qu’il faut. » D’ailleurs, chez elle, elle ne défait jamais la grande crèche. « Je l’ai toute l’année à portée de regard. » Fabienne Pardi a repris à Saint-Cyr l’activité de son père, Henri, « santonnier autodidacte ». « J’ai toujours vécu avec les santons. » Toute petite, elle aimait déjà façonner l’argile et plus que tout dessiner. Aujourd’hui, Fabienne fait tout, toute seule. C’est sa joie et sa fierté. Ses santons, elle les imagine, les moule, les peint délicatement. Et même habille « les grands ». « C’est ma passion, mon exutoire, je suis bien quand je travaille avec eux. »