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Création
: Anne-Marie PIOMBO
Voilà vingt cinq ans que je chemine en compagnie de la céramique.
Tout a commencé suite à mon métier d’éducatrice spécialisée : lors d’un remplacement, je dois m’investir dans un atelier de poterie pour continuer le travail initié par ma collègue. Afin de me perfectionner, je deviens stagiaire pendant les vacances chez un potier dans les Pyrénées Orientales. Très rapidement, nous lions d’amitié, je tombe amoureuse de ce qui est vite devenu une passion et nous organisons des marchés de potiers, toujours dans les Pyrénées Orientales. Sur un de nos marchés, les potiers me demandent d’en mettre en place un sur le Narbonnais. En 1993, je crée alors le Marché de Potiers de Sallèles d’Aude. Puis conçoit celui de Gruissan, St Pierre La Mer et Narbonne.
En parallèle, je crée des pièces pour mes amis, me perfectionne et découvre le rakù. Je m’éprends alors de cette terre infinie de possibles. Car ce n’est pas un hasard si cette technique me parle : les éléments de la vie qui composent cet art ancestral, la sincérité qui en découle (chaque geste compte et est déterminant dans la conception finale), la quête du meilleur résultat final et l’humilité devant cet aboutissement sont des éléments qui me touchent et prennent écho en tant qu’être.
J’ai créé mon atelier en pensant que d’autres personnes seraient intéressées par la découverte du rakù et les approches qu’il engendre. Des personnes différentes viennent prendre des cours et il règne le temps d’un après midi une ambiance studieuse, rêveuse, conviviale. L’émotion que mes artistes révélés découvrent après chaque cuisson me porte et confirme ma volonté de transmission.
Actuellement je suis artisan céramiste, une boutique est en projet de réalisation à mon domicile dès la rentrée de septembre.
Savoir-faire, style et produits
Un détour dans mon atelier permet de découvrir mon installation et d’en connaître un peu plus sur la technique du « rakù ».
Le rakù est un art inventé au XVIème siècle au Japon, initialement prévu pour la cérémonie du thé. C’est la technique de cuisson, inédite, et l’aspect minéral et organique des pièces qui le caractérisent : après une première cuisson dans un four traditionnel, les objets sont déposés dans un four spécifique. Lorsque ce four atteint les 1000° C, on sort les pièces incandescentes. Ici se produit un choc thermique et la pièce forme de petites craquelures. On les enfume ensuite dans des récipients garnis de combustibles (sciures de bois) sur lesquels on remet un couvercle pour étouffer les flammes, produisant ainsi un fort dégagement de carbone –qui colore les craquelures en noir.
Elles sont ensuite plongées dans l’eau pour amplifier les tressaillages et stopper la réduction.
Chaque pièce est unique. Selon le temps que la pièce reste au contact de l’air, selon le degré d’enfumage et surtout selon les émaux qu’on lui a attribués, elle ne ressemble à aucune autre.
Le rakù est une terre de contradictions :
L’objet se construit par la terre, se cuit par le feu, trouve son essence par l’eau. Tout ceci par le regard du céramiste-créateur. Mais c’est le hasard qui contrôle tout ; par les gestes et les secrets du céramiste. Cette richesse, je la retrouve et la partage dans mes ateliers.
L'atelier c'est aussi
Cours tous les après-midi de 14h à 17h ; stages le week-end.
Bienvenue à l'atelier
Pour me rencontrer dans mon atelier, appelez-moi !
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